Retour à la Hague - Xavière Gauthier, Sophie Houdart et le collectif Piscine Nucléaire Stop
Dans cette émission, nous faisons un "retour à la Hague" à la croisée de deux événements : la réédition de La Hague, ma terre violentée, le récit de Xavière Gauthier (1981) dans la collection Sorcières des éditions Cambourakis, et l’appel à manifester le 18 juin à Cherbourg contre le projet de piscine de déchets nucléaires à la Hague.
Nous recevons donc Xavière Gauthier et l’anthropologue Sophie Houdart, qui a participé à la réédition de l’ouvrage et travaille sur la vie "avec" les radiations dans la région de Fukushima ; ainsi que Lisa et Mathilde du collectif Piscine nucléaire stop.
Nous revenons d’abord sur la démarche littéraire de Xavière Gauthier et sur le contexte d’écriture du livre à la fin des années 1970, alors qu’il existe un mouvement antinucléaire, antimilitariste et féministe fort, mais que son histoire dans la Hague reste méconnue.
Après la lecture d’un premier extrait du livre qui mêle récit intime et extraits d’articles de presse faisant état du danger de l’industrie du retraitement des combustibles nucléaires, nous revenons aussi sur le sous-titre de la réédition, "féminisme et nucléaire". Le récit de Xavière Gauthier s’inscrit dans une démarche plus collective portée par la revue Sorcières à la fin des années 70 et au début des années 80, autour de la lutte contre l’exploitation "des femmes et de la nature". Cette relation entre féminisme, écologie et antinucléaire est toujours débattue et reformulée dans les luttes, comme par exemple à Bure lors du weekend féministe et antinucléaire de 2019 sur lequel nous revenons rapidement.
Nous revenons aussi sur la vie "avec" les radiations et le risque nucléaire, à partir d’un 2e extrait du livre et des travaux de Sophie Houdart au Japon.
Enfin, nous faisons le point sur la reprise de la lutte contre le projet de piscine de déchets nucléaires qu’EDF tente d’imposer à La Hague. La participation d’une nouvelle génération d’opposant.e.s contribue à renouveler les façons de lutter.
Il n’y a plus qu’à venir à la manifestation du 18 juin à Cherbourg !