Extractivisme, colonialisme et radiations : l’Atlas de l’uranium avec Charlotte M. de Sortir du nucléaire
Dans cette émission, nous recevons Charlotte Mijeon du réseau Sortir du nucléaire pour parler de l’Atlas de l’uranium.
Dans une période où les nucléaristes français font campagne pour faire passer le nucléaire pour une énergie "verte" et "propre", on prend le contrepied de l’écologie capitaliste-compatible qui ne pense que par le prisme du carbone. Et puisqu’on est matérialistes, on part sur les traces de l’uranium, la matière première de l’industrie nucléaire civile et militaire.
On revient donc d’abord sur l’extraction de l’uranium, dont l’exploitation s’inscrit profondément dans des rapports coloniaux et de racisme environnemental. Cette extraction a des effets dévastateurs à long terme à la fois sur les travailleurs et travailleuses qui ont été en contact avec le minerai, et sur les populations qui vivent près des mines (radiations, contamination au gaz radon) ; et sur l’environnement puisque la dépollution des anciens sites miniers est toute relative.
Ensuite, le minerai d’uranium est exporté partout dans le monde pour être transformé afin d’alimenter les centrales électriques, mais aussi la fabrication d’armes atomiques, et voyage de nouveau sous la forme de déchets nucléaires. C’est donc toute une économie de l’uranium qui engraisse de grandes multinationales minières mais surtout des consortiums semi-publics : l’industrie nucléaire ne fonctionne que sous perfusion d’argent public, comme dans le cas d’Areva/Orano.
Pour finir, nous revenons sur les annonces (délirantes) d’E. Macron sur la construction de 6 à 14 nouveaux réacteurs nucléaires et sur les perspectives de lutte.
Pour aller plus loin, voir aussi la rubrique "mines d’uranium" sur le site de la CRIIRAD