3e jeudi : Les compost en ville

jeudi 1er octobre 2015, par Zoom Ecologie

Sale temps pour les écolos. Sale temps pour les migrants. Sale temps pour la politique. Sale temps tout court, en fait. Les uns sabordent le navire de leur parti dans l’espoir d’un avenir plus favorable ailleurs, les autres embarquent pour laisser derrière eux une réalité effroyable, avec l’espoir d’un monde meilleur. A moins de 3 mois des élections régionales et de la COP 21, les Français ne croient plus en leurs élus - y ont-ils cru un jour ? - et le climat du mois de septembre se fait la malle.

Avalanches de mauvaises nouvelles, temps pourri, rentrée sur les chapeaux de roues : qu’il est loin l’été, le temps pour soi, la belle humeur des vacances !

Pour essayer de se redonner un peu de courage, nous avons chargé l’emission de rentrée avec de bonnes ondes : de l’écologie concrète, comme on l’aime ! Récemment, nous avons abordé les questions climatiques, avec l’échéance de la COP 21 qui se rapproche à grands pas et la mobilisation des citoyens pour faire bouger le climat. On a discuté fête de la nature en ville, vivre et voyager sans argent, penser l’entreprise autrement. Aujourd’hui, on abordera la question de l’écologie urbaine sous l’angle des déchets.

Alors comme ça, les déchets, cela n’a pas l’air d’être le sujet le plus sexy du monde. Détrompez-vous, chers auditeurs ! Nous allons plonger ensemble dans un monde certes pas toujours appétissant, mais au combien concret, quotidien, et qui a de quoi donner le tournis. Car parler des déchets en Île-de-France, c’est toujours parler de chiffres astronomiques. Un million de tonnes ! C’est le poids des déchets ménagers collectés en un an à Paris intramuros. L’ensemble des Franciliens rejettent annuellement 5,7 millions de tonnes d’ordures ménagères, soit 481 kg par habitant. Et encore, aux poubelles des habitants s’ajoutent des déchets d’activité économique, parmi lesquels on distingue les déchets de chantier et les déchets de l’industrie, des services et du commerce.

Réfléchissons au contenu de nos poubelles : des emballages de yaourt, des canettes de bière, le vieux magazine qu’on a lu à moitié, la bouteille vide de liquide vaisselle, les fanes de carottes, les épluchures de courge - saison oblige. Et tout ça va partir où ? A l’incinérateur, je vous le donne en mille ! Pourtant, les résidus de légumes - les déchets organiques, quoi - pourraient être utilisés, et réduire ainsi partiellement, voir considérablement pour les plus légumophiles d’entre nous, la masse des déchets que nous produisons chaque jour.

Nous avons deux invités aujourd’hui qui vont nous donner des solutions concrètes : l’une s’appelle Nathalie Laville et va nous parler d’une super expérience de transformation des déchets organiques qui s’apprête à être lancée dans le 13ème arrondissement de Paris. L’autre se nomme Rodrigo Arenas et sa mission, ce soir, est de nous prouver qu’on peut vivre en zone urbaine, réduire ses déchets ET redécouvrir ses voisins.

La bonne nouvelle de ce soir, chers auditeurs, est que mon ami et collègue Alex est de retour parmi nous, fringuant et bronzé, et sera avec nous pendant une heure. Il sera un peu occupé ce soir puisque c’est lui qui est à la technique, mais il a eu le bon gout d’inviter Gatane, que l’on vient d’entendre et qui nous jouera un titre en live dans une demi-heure à peu près.

Invités :
- Nathalie Laville, élue du 13e, qui nous parle de l’expérience de compost partagé mené dans le 13e arrondissement.
- Rodrigo Arenas, qui élève des poules en Seine St-Denis !

Invité musical : Gatane