Biologie synthétique et biohacking : des liaisons dangereuses ? Par les radioactif-ve.s

jeudi 2 février 2012, par Zoom Ecologie

Cette émission est consacrée à l’émergence d’un nouveau champ d’application de la biologie, la biologie de synthèse qui fait énormément parler d’elle depuis que quelques petits « amateurs » s’amusent à bricoler et à séquencer les gènes dans leur garage à l’abris du regard bienveillant du gouvernement, de la police et de l’armée, ou encore à reprogrammer ou fabriquer des fonctions dans des bactéries qui n’existent pas dans la nature. En 2011 vient d’être créée la première communauté de biologistes hackers sous l’impulsion de Génopole (1). Cette communauté intitulée La paillasse constituerait le 1er biohacklab qui a la prétention de faire de la biologie en dehors des laboratoires industriels ou universitaires en s’inspirant des expériences nées du DIYbio dans les années 2000 aux Etats-Unis, avec l’objectif de rendre la biologie accessible à tous, en rendant les publications, cours, protocoles en libre accès, en documentant un maximum la biologie pour la rendre plus rapide, plus simple, plus accessible, (opensource) mais aussi en créant soi-même les machines et outils onéreux utilisés en biologie.

(1) Genopole est le premier bioparc en France entièrement dédié aux biothérapies, à la recherche en génétique, génomique et au développement des industries de biotechnologie, situé à Évry dans l’Essonne.

Intervenantes :

Sara Aguiton, anthropologue, doctorante au Centre de Sociologie des Organisations à Science Po, travaille sur les risques, les enjeux éthiques et sociaux de la biologie synthétique.

Sara Tocchetti, sociologue en STS au département de sociologie à la London School of Economics qui fait également sa thèse sur le mouvement DIYbio.


Mots clés :

biologie synthétique, DIYbio, biohacking, bioéconomie, biosécurité et bioterrorisme

Une émission du premier jeudi diffusée le 02/02/12.

Pour réécouter cette émission du premier jeudi :

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