Terminus Saclay : des nouvelles des luttes contre le Grand Paris Express

vendredi 21 octobre 2022, par Le temps est bon

A la veille de la marche Terminus Saclay qui se tiendra le samedi 22 octobre, nous faisons le point sur les luttes contre les gares en plein champ du Grand Paris Express et leur monde : bétonisation, accaparement des terres agricoles, métropolisation...
Avec des membres du Collectif pour le triangle de Gonesse (mobilisé contre le tronçon nord de la future ligne 17) et le Collectif contre la ligne 18 qui anime la lutte sur le plateau de Saclay.

Extrait de l’appel :
Autour de Paris, sur le plateau de Saclay au sud, sur le triangle de Gonesse au nord, les lignes 17 et 18 du Grand Paris Express, prévues en plein champ, menacent de détruire des milliers d’hectares de terres fertiles. Ces deux projets inutiles et ruineux (d’un coût total près de 9 milliards d’euros) sont imposés sans réel débat, alors que tant de besoins en transports ne sont pas satisfaits. Sous prétexte d’un « développement économique » jamais questionné, de promesses d’emploi et de logement jamais tenues, c’est un Grand Paris de béton qui n’en finit pas de s’étendre.
Dans les zones denses, le béton coule aussi à flots : les chantiers du nouveau métro, ses gigantesques gares et ses équipements olympiques, éventrent les quartiers, détruisent les derniers jardins et espaces de vie, produisant des millions de tonnes de déchets pollués et chassant toujours plus loin les populations modestes. Pendant ce temps, les habitant.e.s de la banlieue s’entassent chaque jour dans les lignes vétustes et bondées du RER, ou perdent des heures dans la pollution des bouchons routiers.
Le projet du Grand Paris, ce n’est pas le ruissellement des richesses, c’est un modèle mortifère et obsolète de compétition stérile entre métropoles, de mobilité frénétique, de surenchère technologique et d’inégalités sociales exacerbées. A l’antipode des urgences climatique et environnementale, ces mégapoles tentaculaires perpétuent la vision d’un monde sans limites, consumériste et déconnecté du vivant. Elles ne peuvent survivre que par la prédation implacable de leurs périphéries, où les plateformes logistiques géantes finiront par disputer nos dernières terres nourricières aux fermes-usine de l’agro-industrie.

La marche partira samedi 22 à 10H de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines. L’appel complet est à retrouver ici